• Il existe sûrement de très nombreuses fautes d'orthographe. N'hésitez pas à m'aider pour les corriger. Vous pouvez les signaler dans les commentaires.
• Si certains points vous intéressent particulièrement, je pourrais les développer, faites-le-moi savoir aussi en commentaire.
• J'ai prévu de mettre à jour cette page régulièrement pour corriger, ajouter, retirer ce qui est nécessaire. N'hésitez pas à revenir.

Avec Benjamain B. et les autres membres du syndicat de ma boite, on décide de pousser le conté juridique dans la lutte contre le MDM. Le MDM est un bout de logiciel qui est installé de force dans nos PC qui, en plus de faire ralentir les machines, nous espionnes salement.

Avec des gens proche du syndicats, on fait un petite opérations pour aller re-tagguer des tags anti-avortement dans le quartier du boulot. On fait ça en pleine journée, a la pause du midi, avec une bombe que j'ai acheté la veille. C'est sale et mal fait mais je re-découvre les joies de l'action de terrain ! La politique me manque.

Je suis fatigué et je sais que ma fille va naître bientôt. Je décide de quitter tous mes engagements politique excepté le syndicat, l'aide au canard refractaire et cette drogue qu'est twitter / X . Je veux pas partir à l'arrache de mon groupe d'action de Paris Centre que j'ai monté et qui m'a porté pendant longtemps. Je sais aussi qu'en politique, les transitions sont difficile. J'organise une dernière réunion de passage de main du GA. Je flèche le truc pour que Cédric, Patricia et Franck reprennent la main. Une " organisatrices " du GA est sur une ligne "l'alliance avec le PS a tout pris", je sais que c'est une connerie, que la NUPES est déjà morte. Je mets des gros warning qui vont être compris.

Ma fille naît en octobre. C'est un bouleversement dans ma vie. J'ai la tête à autre chose que la politique. Pour l'accueillir avec ma compagne, on va acheter un appartement dans le 9e et donc quitter Paris-Centre. C'est moins chère et je reste dans ma circo. Lors des 6 premiers mois, j'ai très peu de sommeilles ce qui me rend particulièrement irritable. Je fais des conneries au travail. J'ai peur de me faire virer ou de ne pas avoir d'augmentation. En fait, je flippes pour ma fille et pour mon crédit. Maintenant, je ne peux pas plus faire n'importe quoi niveau professionnel. Ca ne concerne pas "que moi", ca concerne aussi la vie de ma fille.

Dans ces conditions, impossible de reprendre la politique pour le moment.

On s'était promis d'organiser un nouveau revolt camp', plus petit et mieux préparer.

Ça va être la débandade. D'une part les traumatismes du dernier camp ne sont pas guérit. D'une autre une parti des organisateur.ices ont d'autres perspectives, Notamment celles de bosser à l'assemblée national. Enfin, la réputation du dernier camps nous poursuis malgré les mensonges colporté par la team "punk-a-chien". Bref, on finit par annulé le camp. Moi je pars un peu amère parce que cela devait être mon dernier camp politique avant la naissance de ma fille. Mon dernier été militant. Tant pis.

Une interview très sympa où je tente de faire un pont entre mon travail de coach en organisation et mon militantisme.

Toute l'année 2022 va etre orienté sur la présidentiel. Je gère le groupe de la France Insoumise comme je peux. Il y a enormément d'évènements d'organisé toutes les semaines. On est clairement les plus présent sur le terrain dans le quartier de Paris Centre.

Je suis invité au traditionel repas de dégustation de la Tête de veau à la libre pensée dans le 5e. La tradition veut qu'on fête le décollement de la tete de Louis XVI, pardon, le citoyen Hugues Capet ! L'ambiance est chaleureuse.

Au delà de la fête, je découvre la littérature de la LP que je trouves passionnante. C'est un vrais marqueur politique pour moi.

L'histoire demanderait un vrais pavé pour être décrite. Je ne le ferais pas ici par flemme. Je vais donc faire un résumé.

Pendant toute l'année, avec Giusse et Cass on organise un camp d'été pour Jeunes militants (principalement étudiant et lycéen). On arrive à la 3e version du RC. La 1er version réunissait 30 personne, la 2e 80 et là ont était 130 avec des étudiants lycéens internationnaux. Je fais parti de ce qu'on appel " l'équipe d'organisation " étant vieux, ancien chef scoute et travaillant dans les organisations.

Dès le début, on a une contestation de l'équipe d'organisation par des anarchistes/toto. Cette contestation prend la forme d'une "safe place LGBTQIA+". Quand le camp commence, je gère a l'accueil la table des services, où chacun écrit ce qu'il doit faire pour la communauté où et quand.

Il y a du beau monde qui vient, des députés notamment. Je fais venir Jean-Marc S. qui nous fait une superbe présentation historique de la révolution française. Je fais aussi venir RodPy un musicien de gauche que j'aime beaucoup.

A coté de ça, je suis avec Yo du canard réfractaire qui filme le tout. Je l'aide un peu sur la technique. Ha, aussi, j'anime une conférences sur les structures d'organisations militante.

Bon, on va aller vite, mais la team de gamin toto-punk-a-chien bordélise jours après jours un peu plus le camp jusqu'à un point de non retour. Il est questions de féminisme mal placé, d'accusations sans preuve, de police des moeurs intersectionelle,le tout sous font de fond de redbull, de weeds et d'ados en manque de sommeille.

Y a une soirée mémorable où ils vont jusqu'à menacer de mort les organisateurs et brûler des drapeaux du camps. Je ne parles mêmes pas des vols de bouffes… Problème, on a plein de mineurs sur le camp.

Ça finit en débandade complète, on arrête le camp, on dit aux intervenant de pas venir et ont finit par appeler les flics pour des questions de sécurité des mineurs et de cautions du bâtiments a payer. On me demande de partir avec des mineurs dans un camping pas loin pour éviter qu'il leur arrive des bricoles.

Ça va être un traumatisme pour tout le monde. Moi compris.

J'ai écrit un petit bilan (dispo ici) pour ceux que ça intéresserait.

Sous mes conseils " Écrivez pour ne pas devenir fou ", Ernest va aussi écrire un superbe bilan qui va énormément me marquer.

Les autres organisateurs ne le feront pas et se retourneront sur des questions juridique qui va, a mon avis, les enfermer dans quelques choses d'assez sombre dont ils auront du mal à sortir.

C'était un projet qui me tenait à coeur depuis longtemps, faire une journal, une matinale. D'un coté, le journal de France Culture que j'écoutes religieusement tout les matins est trop a droite, La matinal que fait OST-Politique/cotentin est génial, mais commence trop tot pour que je l'ecoute vraiment. Kalee, lui fait des lives très suivie.

Je me lance donc dans mon journal. Ma matinal. Ce sera le mardi et le jeudi matin, et il y aura du dub à écouter ! Le journal va s'arreter au bout de quelques mois a cause des problèmes techniques. Étant sous linux, j'ai pas mal de bug et problèmes diverses. Par aillieurs, le modèle " solo ", manque de rythme. Avec l'arrivé des législatives, je préfères stopper le journal. Je garde le contact de

On m'interview avec Nadine sur une radio militante (Cause Commune) à propos du syndicalisme et du logicie libre. L'ITW est faite par l'association APRIL.

Le podcast est dispo ici.

Je continue à militer un peu partout, je bosse sur le revolt' camp avec Giussepe et sa bande. On me charge plus ou moins d'organiser les regles de vie. A coté de ca, je continue de faire tourner le groupe FI de Paris Centre, de nouvelles tetes apparaisses. e rame un peu du coté syndicale où je peine a motiver les copain.e.s à s'engager et a prendre des initiatives,

Je bosses de plus en plus avec le Yohanne du Canard Refractaire , tout les dimanche, on envoie l'actualité youtubesque de gauche. En parallele, avec Kalee Vision . un annimateur de radio libre sur youtube. On tente de travailler a plusieurs dans la production de documentaire. On hésite sur plusieurs sujet, puis on finit par choisir un documentaire sur les QAnon.

Malheureusement, après la tentative de putch raté au Capitol, le sujet s'essoufle notre petite équipe qui s'était appelé "les ninja de guigan" se démotive peu a peu. On en fera tout de meme un live pour ne pas perdre tout notre travail.

En parralele, je joue a Cyberpunk 2077 et Yakuza : like a dragon. Ces 2 jeux ont de fortes approches politique. Je bosses aussi sur un projet d'histoire du syndicalisme lycéen avec Antonin.

Bien que cela était assez ancré en moi, j'assumes de plus en plus le besoin d'un athéisme militant. Cela à été difficile a dire, et meme a écrire, mais les religions sont un problème en sois qu'il faut combattre intellectuelement. Tout dogme est potentielement dangereux, la foi est l'aceptation de dogmes basé sur des choses iraisonable. Vivre en dehors de la raison , de la logique, de l'argumentation, c'est ouvrire la porte à la manipulation. Enfin, aucun livre, aucun texte, aucun mots ne peut etre sacré. Il n'y a pas de hiearchie naturelle dans la construction des idées. Le jugement, l'intelligence, la philosophie, implique de mettre les idées à égalités pour les confronté puis pour construire un raisonement logique.

Bref, je suis Athée et de gauche. Je découvres le local de la FNLP lors d'une réunion a propos de la loi sur le séparatisme. Un monsieur aux cheveux grisonnant retrace l'histoire du long combat laïc, explique le laissé faire des gouvernements successif, rappel certaines bulles papales, revient sur le role de pétain dans le recule de la laïcité.

En melant l'histoire des idées militante à l'actualité politique, ils touchent un point senssible chez moi.

A la réunion d'après , j'apprendrais qu'ils sont tous retraités (ce que j'avais deviné à la couleur de leur cheveux), souvent d'ancien prof et presque tous syndiqué a Force Ouvriere.

Oui, c'est un peu un club de retraité gauchiste, oui, je suis trop jeunes pour eux. Mais qu'importe, je m'y sens bien. Quelques parts, je me projette en eux, je voudrais avoir la même retraite que eux.

Avec le Canard Refractaire, on tente de monter une sorte "d'école de youtuber", on réunis pas mal de youtuber de gauche sur le discord pour proposer cela mais le truc fait un floppe. On abandonne l'idée puis on taffe sur "Débordons - le courriel militnat" qu'on envoie tout les dimanches. L'idée est de partager tout les comptenues engagé qu'on trouves sur les réseaux sociaux et en particulier, les petites chaines youtube qui se lance.

Pour fêter ses 50 000 abonnée Canard organise une université sur discord. Il m'invite a parler sur un sujet. Ce sera la laïcité.

Quand l'affiche sort y a le nom de Etienne Chouard qui est affiché, je suis un peu hésitant d'autant que mes potes a gauche sont hyper vénère contre lui. (et ils ont raison) Je me pointe sur le discord pour parler technique pour savoir comment s'organiser. Là Chouard débarque et balance un discours full complotiste anti-vaccin. Je suis super mal à l'aise, je tentes de dire QQ trucs sur les vaccins mais je suis clairement pas pret.

Bref, je décide quand même d'y aller parce que le public est gilet jaunes, parce que j'ai pas a débattre avec Chouard, parce que mon sujet met plait et parce que canard est un type bien qui doit être soutenue.

Même si je suis densse et un peu brouillon, je crois que la conférence se passe plutôt bien.

Quelques jours après je décide d'adhérer a la Fédérantion National de la Libre Pensée.

En tant que référant de mon groupe d'action de la France Inousmise de Paris Centre, je suis tiré au hasard a l'assemblé des Groupe d'Action. On est 2 à representer la FI pour paris et je suis re-désigné pour lire des questionaires écrit par ces GA tiré au sort.

Ces questionnaire porte principalement sur la gestion des groupes d'actions (les bonnes pratiques, comment animer le groupes, les idées pour fédérer plus de gens…)

Parmis ces questions il y en a une qui parle de la désignation d'un candidat pour 2022. Les gens peuvent s'exprimer et dire qui et comment ils voient les choses.

A la lecture y a entre 2/3 et 3/4 des réponses qui soutiennent Jean Luc Mélenchon. On a quelques Panot, Ruffin ou Quatenens. Mais y a beaucoup de trucs très brouillon et pas clair.

Bref, une semaines passes, je recois un SMS de Côme me demandant de venir au siege de la FI pour parler de tout ca. Je répond à l'arrache et un peu a la bourre.

Sur le chemin, je me prend un grec et j'envoie un SMS pour lui dire que j'aurais 10 min de retard.

J'ouvre la porte et je vois Quatenens, Lachaud et tout le staff de la FI qui m'attendent.

Je me sens super mal, j'ai aucune notes sur moi. Quatenens me demande un résumé de ce qui à été dit. Je balbutie un truc à l'arrache, je dis que la FI soutiens a fond JLM "au 3/4". Je suis en bionome au telephonne avec une femme que je connais pas qui est dans sa voiture avec un son pourrie.

Voilà comment je suis passé pour un con auprès de députés de la FI qui connaissaient pas !

J'organise un WE d'auto-formation militant avec quelques copains. La date ayant été repoussé a plusieurs reprises, et, étant a droite et à gauche pendant toute les vacances, je galère sérieusement à faire correctement ce WE militant. Au final, on est que 6 a faire un exposé de 10 min environs devant d'autres copains militants (principalement des gens du syndicat de ma boite). Je ferais un exposé sur le budget des violences faites aux femmes.

Je rencontre Giussepe à une manif qu'il organise devant les Monoprix pour réclamer la prime de 1000Euros promis par le GVT pendant le COVID. Je sens que le mec est bon. On se fait une vidéo-interview sur le sujet quelques jours après puis il m'invite a son camp d'été: Le révolt camp' :

Je m'y rend et j'y fais une petite conf sur les mouvements de jeunesse. Où plutot, je racontes ma vie de militant en expliquant ce que j'ai appris et ce que j'ai put en tirer. Avec mes quelques compétences de vieux chef de camp scout, j'aide un peu à l'orga comme je peux. Je discute aussi avec Canard Refractaire avec qui je sympathise. (Quelques photos).

J'y vais avec Julien mon vieux copain de la FIDL, et le très sympathique GA de Rouen. Je rencontre un peu les gens du PG, je m'embrouilles un peu avec Taha Bouhafs sur les questions d'athéisme, je prends une photo avec Usul, je dépenses tout mon argent dans des livres militants, je tente de retrouver le GA de Paris Centre parti dansser et je bois un peu trop le samedi soir !

Ces moments font du bien et redonne de l'énergie militante ! Je fais un résumé sur mon mon blog au retour et je vous met là quelques photos.

C'est l'entre 2 tours des municipales, avec les copains du Groupe d'Action de Paris Centre, on part à vélo faire une sorte non-manifestation avec une photographe professionel.

En tant de COVID, c'est plus ou moins légale, l'atmosphère est à la libération, quel plaisir et quel fierté de marquer cette date.

J'en profite pour relance mon blog et redonner de la cohérence dans mes réseaux sociaux en adoptant partout le nom de " Thomas Babord ". L'idée est de ne pas être repéré trop facilement par de potentiel futur employeur.

Je suis en campagne pour les municipales quand a lieux le congrès du syndicat. On sent qu'il y a une énergie de jeunes militants fort. A mon grand regret, francois ne prend aucun poste, jacques est élu trésorier et Yanis, l'anarchiste de Lyon est élu secrétaire général ! Pour moi, ce congrès ancre le syndicat dans un positionnement politique plus prononcé : anarchiste et anti-capitaliste. On est parfois trop gauchiste à débattre sans fin sur des virgules, mais je suis fière de voir que le syndicat grandit et se politise. Il s'y passe quelque chose que j'aimes.

Dès la sortie du rapport Delevoye en juillet 2019, tout le milieu politique a gauche sait que ce sera explosif. Les syndicats font les choses bien en travaillant tout l'été sur LA manif du 5 octobre. Dans ma boite, je vais réussir à organiser une petite formation sur les retraites à quelques motivés. Ce sera très approximatif, mais ça me permettra de bien construire ma pensée sur le sujet. Je vais aussi organiser la 1er manif de ma boite. J'avais compté 8 personnes en grèves, on sera 12 finalement. C'est peu mais j'en éprouve une certaine fierté syndicale. Ce jour là, je ferais aussi une mauvaise interview dans un blog quelconque où je dirais du mal de ma boite alors que je voulais parler " du milieu de l'informatique en général ". Je vais être très caricatural et la direction me le reprochera.

1 samedi sur deux je fais les manifs des gilets jaunes. Tantôt tout seul, tantôt avec des amis de la France Insoumise, de Solidaires informatique ou ailleurs. Ces manifs sont des sortes d'errances total avec des montés de violences policière extrêmement forte. Lors de l'anniversaire je vais rencontrer Robert Walton un gilet jaune venu directement des États-Unis ! Il me sera présenté par Patricia de la FI. Robert est un personnage haut en couleur, assez éloigné de nos représentations politique habituel: il à été avocat d'affaires pour des lobby américains, est parfois du complotisme et reste totalement révolutionnaire. Il milite pour une démocratie directe. Il squattera quelques jours dans mon canapé où je lui ferais manger du fromage français.

Je participe au squat du super marché place d'italie avec mon petit frère. Pour la 1er fois depuis longtemps, on voit plein de monde s'organiser et mener des actions militante très forte. La semaine d'après pour la RIO (Rebellion International d'Octobre) je participerais aussi au squat dans paris centre. Mon canapé sera aussi squatté par un militant anarchiste de Lille venue pour l'évènement.

Je créer ce groupe facebook a tendance memesque. Pendant le confinement de mars 2020 on va atteindre les 1200 membres. Je n'ai jamais eu autant de monde dans des groupes politique que j'ai créé. J'en retiens que l'humour est de loin, ce qui touche le plus de gens en politique.

Je participe aux amphi d'été. L'ambiance est chaleureuse, le contenue est intéressant. La ligne laïc / athée me plaît. C'est beaucoup plus sympathique que les universités du PS à la rochelle. Je sais que je suis dans le bon parti politique.

Je suis un peu surpris de voir qu'il y a si peu de monde a la conf du discord insoumis. C'est pour moi des gens qui ont été essentiel en 2017 et qui apporte énormément au mouvement. A l'inverses la formation sur l'organisation des municipales est blindé… On sent que les gens sont plus intéressé par les élections de leur ville que part la propagande numérique national…

J'en profite pour dormir chez un copain militant que j'avais rencontrés aux alter-village d'ATTAC.

Alain Finkielkraut se fait insulter par un Gilet Jaune de " Sale Sioniste de Merde " lors d'une manif. Bien que je détestes Finkielkraut et tout ce qu'il représente, je me rend à cette manif comme tout bon républicain.

Il faut comprendre que dans les médias les GJ, se font traité d'homophobe, de raciste, d'antisémite, de blaireau manipulé par les russes pendant des mois et des mois. Pas un mot n'ai dans les médias les violences policières. Il y a un gap énorme entre l'ultra violence qu'on vit en manif et le traitement médiatique des Gilets Jaunes. Il faudra des mois et des mois pour que toutes les vidéos collectés par de David Dufresne arrivent dans la presse dites classique. Pendants ces mois de manifs, la presses française aura énormément perdu en crédibilité.

Dans cette manif contre l'antisémitisme, il y avait beaucoup de monde mais pas celui des manifs de GJ. J'y ai porté fièrement un badge France Insoumise et un gilet jaune pour montrer, que non, tout les insoumis et tout les GJ ne sont pas des antisémites.

Pour la 1er fois, je vais pouvoir rencontrer vraiment les gens du syndicat dans lequel j'ai adhéré. Je me rend compte que la moyenne d'âges tourne autour de 45 ans a vu de nez, les choses me semble assez bureaucratique et j'ai un peu du mal à me motiver. Surtout, la région parisienne est quasiment inexistante. Je rencontre juste François qui est pas vraiment informaticien. On se promet ' d'organiser un pot' des adhérants parisien. Je comprends vites que c'est un militant formé. Après quelques mois de galère (le 25 avril 2019), on organisera ce fameux pot au dalayrac, un bar près de ma boite. Beaucoup de monde seront là ce sera le véritable reveille du Syndicat Solidaire-Informatique Paris.

Après une très courte hésitation, je mets a soutenir le mouvement. Je pars souvent en manif avec Anabelle et son copain Richard que j'ai rencontré à la France Inssoumise. Je me rend compte que les manifs m'avaient manqué. Surtout elle sont d'un autre ton. Les personnes qu'on y croise ne ressemblent pas aux habituel gauchist qu'on voit d'habitude. Il y a peu d'étudiants, beaucoup classes pauvre. Je sens qu'il se passe qqch.

En décembre, je me retrouves à la fête de Marie S, une vielle copine qui est au NPA. Tout ses copains sont gauchistes et soutiennent les Gilets Jaunes contre le NPA qui ne veut toujours pas se méler au mouvement. (Ils ne veulent pas se meler aux fachos qui sont partie prenante dans ces manifs, surtout au début du MVT) L'un de ses copains à un Gillet Jaune avec la tête de Lénine dessiné dessus. Je me sens plus proche d'eux que de mes anciens potes du PS qui crachent sur les GJ à longueure de journée.

Pour le boulot, je dois partir en Argentine 2 semaine et demis. Le 3em jours je vais participer aux manifestations contre les coupes budgétaires imposé par le FMI. Le pays est au lendemain d'un long débat sur l'avortement. Tout le monde dans la rue porte de foulard vert pro-avortement. On trouve aussi des foulard orange pro-laïcité. Je rencontre vite fait des gens du MST (Mouvemet Social des Travailleurs (A vérifier) ) et je participe à des manifs de rue endiablé !

Album photo disponible ici.

Je rage sur twitter, je participe à une petite manif devant le siège de LREM, mais plus important, on sent que le reigne de macron s'effrite.

Avec Charles (et P.M.), un copain rencontré il y a quelques années aux alter-camp d'ATTAC on test un localisateur d'onde de téléphonique.

En fait, c'est un petit appreil mit dans un raspberry (sorte de micro-ordinateur) qui géolocalise les antennes radio.

L'idée est d'y aller un jour normal et un jours de manif pour voir si y a d'autres anthène de posée pour nous espionner. Le résultats est négatif, on s'est inquieté pour rien.

HB m'avaient prévenue que le SGL, syndicat lycéen qu'il avait monté était en train de tomber au main de la droite. On se fait une réunion au 2 bis café, le café mythique de jussieu où RM tenait toute ses réunion. On sent qu'on y arrivera pas. Le syndicat va mourrir quelques mois après.

Je vais passer 1 ou 2 soirée à Tolbaic. Je me rends compte que mes années militante me manque. Avec Marie F. et alexia, une anciennes du SGL, on se met à chanter des chants gauchiste.

On passe Freed from Desire un tube des années 90 qui redevient à la mode.

Je revois la bande PLC. Je suis assez surpris de voir qu'ils ne se sont pas si droitisé que cela. En fait 1/3 est mélenchoniste, 1/3 est encore au PS et 1/3 est à en LREM. Les organisateurs du WE sont tous LREM. Ils vont passer le WE à se faire démonter. Pacome Rupin, avec qui j'ai passé d'autres WE PLC de fête et qui est maintenant député, ne vient qu'une demi journée et se fait démonter par Amélie R. sur la question de l'état d'urgence permanant. Je fais un petit discours sur le syndicalisme et la nécessité de se syndiquer. Ca marche pas trop mal. Je rencontre Mehdi M. avec qui travail dans le même domaine informatique que moi. Je suis surpris par son analyse et son intelligence politique qui sort des cadres.

Je finis enfin par me décider à adhérer à un syndicat. Je n'en parle pas trop dans ma boite mais certains savent déjà que je suis militant. Un peu par élimination, je finis par choisir Solidaires Informatique , le syndicat des gauchiste. Lors de la manif du 23, je constate que le syndicat est essentielement composé de personnes agée. Petite déception.

Dans ma boite, je m'investie un peu dans le groupe de travail qui cherche à incorporer un plus grand nombre de femme.

C'est politique et en même temps c'est très simple. Je suis fier de faire parti de ce groupe. Je me souviens avoir bataillé pour ne pas faire de discrimination positive à l'embauche. Position qui à été prise par l'entreprise. Mes expériences politiques ont été utile.

Etant encore en état de semi-depression je me surprend à acheter des lunettes de piscine pour aller en manifestation. Certes je me suis pas violent, je ne casse rien, je ne jette rien sur la police. Mais je suis là, avec eux. J'aime ces moments où, à une centaine, on fait les mêmes gestes et ont crie des appelles à la révolte. La foule des manifs me redonne un semblant de pouvoir, un semblant d'histoire.

Ça fait maintenant un an que je ne suis plus personne politiquement parlant, que ma carrière politique à foiré. Contrairement aux deux dernières élections présidentiel, je n'ai plus de parti, plus de syndicat, plus d'association dans lesquels militer. Je n'ai plus rien à perdre, encore moins à gagner et je n'ai surtout plus rien qui pourrait me cadrer.

Fatigué tout les soirs, je ne peux plus rien construire politiquement, je n'ai plus personne à former et je n'arrive plus à écrire la politique. Au final il ne me reste que les manifs du week end, comme un bol d'aire, comme une revanche sur la vie et la société.

Je crois qu'on est nombreux à chercher, à exulter nos frustrations de la vie par notre corps : Combien font du sport à s'en faire mal ? Combien vont dans les stades hurler des conneries ? Combien vivent dans leur sexualité ce qu'ils n'ont pas dans leur vie ?

Alors moi, c'est les manifs du week-end. C'est assez minable j'en convient. Mais je n'avais rien trouvé de mieux à l'époque.

Entre deux manif, j'ai voté Mélenchon et Macron.

Je reçois des SMS de Salim, le nouveau président qui me demande des contacts chez nos financeurs.

Je tentes de lui expliquer que ça ne marche pas comme ça et que nos financeurs ne feront rien pour l'association, je lui conseil de fermer l'association pour être certain qu'il ne soit pas tenu responsable. Il me dit que si je ne lui donne pas ces contacts il va porter plainte contre moi. C'est un mec que j'ai formé, que j'ai invité à dormir chez moi, à qui j'ai fait rencontré plein de gens, je lui ai donné un service civique, c'est à dire un petit travail dans un moment où il en avait besoin.

En réponse il m'a trahit et me parle comme de la merde. C'est lui le principal artisan de mon putsch à la FABRIQUE, c'est lui qui a fait des procurations fantôme. Je décide de le bloquer de mes contactes. Je ne veux plus rien avoir à faire avec des crapules de ce genre.

Je rentre le 1er décembre dans ma nouvelle entreprise. Dès le premier jour, je remarque que l'ambiance y est particulièrement chaleureuse et bienveillante. Au bout de deux jours je me rend compte que mon projet de devenir syndicaliste dans une entreprise n'a aucun sens : Il y a des hauts salaires, tout ce passe bien dans l'entreprise, les gens sont respecté, les initiative individuel encouragé… L'explication que j'en ai est que les processus d' auto-organisation sont très bien pensé et remit en question en permanence, ce qui est impossible dans les structures politiques. La transparence à tout les niveaux (Notamment sur les salaires) permet d'instaurer une réelle confiance sans jalousie mal placé.

Les petites mains sont respectés et l'argent ne décide pas de tout. C'est assez agréable et ça change énormément du monde de la politique.

A mon arrivé le premier mois, je vais être un peu grande gueule, me foutre un peu de la hiérarchie et je me fait vite remarqué comme un original qui n'a peur de rien. Après quelques remarques très discrète, je vais prendre pour objectif - et réussir - à devenir normal. Pour cela, je vais cacher, surtout au début, mon passé militant.

Par ailleurs, pour la 1er fois de ma vie, je commence à avoir un vrais salaire ce qui me fait beaucoup de bien.

De juin à mi-août je prend de vrais vacances avec la famille. Je déconnecte du monde de la politique. Mais très vite je retourne très vite à la réalité.

Je vais pas mal déprimer de Septembre à Décembre : j'ai plus de copine, plus de travail, plus d'appartement, plus d'argent, plus de fac, plus lieux pour militer. Je suis obligé de retourner vivre chez mon père qui me réveille tout les matins à 9h30 pour me dire d'aller chercher du travail. J'ai surtout un fort sentiment d'échec personnelle : je m´ étais promis de ne plus faire d'informatique, je rêvais de faire de la politique mon métier. J'ai échoué pour la deuxième fois. J'ai maintenant 30 ans, je sais que maintenant il est trop tard pour en faire une vrais carrière.

Par ailleurs, je ne suis plus utile pour personne, je n'ai plus d'objectif et mon téléphone ne sonne plus. Entre deux parties de jeux vidéo, je vais me surprendre à juste erré dans la rue, sans but, juste pour ne pas rien faire chez moi.

Pour trouver du travaille, je vais aussi devoir cacher mon compte twitter et toutes les traces de mes engagements sur internet. J'ai le sentiment bizarre de disparaître.

Après avoir enchaînés les entretiens d'embauche, je finis par trouver une entreprise qui semble me correspondre mais qui ne m'embauche qu'a partir du 1er décembre.

En octobre je finis par trouver une chambre de 13m2 quand tous mes amis ont le triples, même en empruntant des sous a droite à gauche, je n'arrive pas à vivre.

Le plus dure sera en novembre, où je vais vivre un mois entier avec 80 Euros. Je me souviens d'une journée très dure où, après avoir mangé deux fois des pâtes au beurs dans la journée; seul dans mon petit appartement; j'avais décidé de marcher dans paris.

La veille j'avais inventé une excuse bidon à des potes pour ne pas leur avouer que je ne pouvais plus me payer des verres. En marchant, j' enrageais dans la rue de voir tous ces gens heureux boire et faire la fête.

Je me suis mis à pleurer quand je suis arrivé sur un pont et que j'ai compris que, admirer la beauté de la ville de Paris la nuit n'avait pas prix.

Laché par " La Fabrique ", perdu politiquement. Je vais à la manif du 1er mai qui est dans un état de guerre civile total. Les blacks blocks sont partout. Les lacrymo pleuvent à n'en plus finir. Je vois un type en sang dans une rue. Je retrouves des profs de paris 8 portant l'écharpe autour du visage à la manières des blacks blocs.

Je me rends compte que je suis là, avec eux. Révolté contre le monde, je fais partie de cette manifestation, je me sens mal mais à ma place. Bien sûre, je ne cautonne pas toutes ces violences, je protèges même les commerces contres le bloc, je facilites aussi la venue des pompiers qui viennent secourire les blessés. Tout semble tellement irréaliste et violent, dans ces moments il faut protéger tout ce qui peut l'être.

Il faut bien comprendre que tout ma présidence de la fabrique va durer seulement 2 mois dans un contexte ultra chargé d'élection à Paris 8 + lois travail + partiel de fin de licence.

C'est la 1er fois que je dois gérer un budget de plusieurs dizaines de miliers d'euros et que je peux "recruter des gens". Je me rend compte que la papiers sont en bordel, que Fabien, le DG n'est pas au claire sur plein de trucs et qu'il a utilisé la CB de l'association pour des trucs perso. Pas grand chose, mais ce m'affole totalement. Je fais appel à un amis , Thomas P. qui m'aide et me rassure sur les comptes.

Au niveau de l'emplois, J'ai environs 10 Services-civiques a ma disposition, sorte d'emplois précaire pour étudiant payé environs 600 Euros / mois. L'état paye 460, l'assoc paye le reste. Je vais donc embaucher des amis étudiants et militants. J'en ai besoin pour faire tourner l'association et pour trouver d'autres sources de financement. Je fais l'erreur de n'employer que des gens dépolitisé sauf 2, de paris 8, qui n'ont jamais militer (Salim et son comperesse).

Je demande à Salim de m'aider à trouver des financement. Il s'aggit de faire des dossier de subvention. Il arrive en retard et les dossiers n'avancent pas. Je lui fait comprendre que j'attends plus de lui. A ce moment là, je suis un peu au bout de ma vie. Sentant le vent tourner Salime retourne certains service civique avec lequel il est en contacts au local dans le 20e. Il prend ausssi contact avec Charline, la responsable fabrique de Lyon.

Je suis au bout de mon épuisement moral et physique.

J'ai longtemps Charline au telephonne : Je lui explique bien la situation: L'association n'a pas d'argent, les gens dont elle s'entours sont des feignants et requins, depuis Lyon elle ne pourra pas gérer les salarié.e.s et la finance… Bref, elle court à la catastrophe. Mais elle ne m'écoute pas et s'entète à se présenter. Elle part avec le soutien du bureau qui ne représente plus les étudiants et qui ne sont plus sur le terrain.

En période de pré-congrès. Je fais quelques cartes, je sais qu'on est majoritaire mais de peu. Romain M. mon vieux copain du MJS, m'aide beaucoup sur ce coup. Mais les critiques arrivent de partout.

Le jours du vote, Salim et son amis trichent avec de fausses cartes. Tout le monde est tendue est une des services civiques s'en prend à moi. Je reste calme, mais je suis dégouté. Devant cette ambiance délèterre et sentant ma fatigue nerveuse extreme, je pense serieusement à lacher l'affaire.

Je suis convoqué dans un kebab le lendemain par le bureau qui me purge salement de l'association que j'ai presque entièrement construite avec Cindy.

Charline sera élue à un congrès que j'ai organisé et où je ne suis pas allé. Comme je l'avais prévu et comme je l'avais avertie, elle démissionnera quelques mois après. L'association sera repris ensuite par Salim.

J'ai pardonné à charline qui, je crois, était trop jeune a ce moement pour comprendre ce qui ce passait vraiment. Nous somme maintenant de nouveau amis.

Avec le recule, je comprends que ce qui à manqué a cette association, c'est un fond idéologique et politique qui puisse structurer les gens. Il manquait le " pourquoi " ils étaient là. La Fabrique-Étudiante s'est monté sur le mythe pré-macroniste du dépassement de la droite et de la gauche, du nouveau mode et autres conneries du genre. Il y avait de bonne idées Le faire , plus que la philosophie (trop vu au PS et au MJS) , le syndicalisme-localo-localiste qui apportait des réponses concrètes et rapide aux gens. Mais c'est la loi travaille qui a pour moi tout fait explosé. Nous aurions du nous positionner et nous engager dans ce combat. Ca nous aurait apporté de nouveaux militant et restructurer le groupe sur un combat.

Au lieux de cela, en l'abscance d'idéale, on s'est regardé le nombrille et on s'est tiré dans les pattes jusqu'a en crever.

On part avec l'UEJF, SOS-Racisme et les copain.e.s de la FABRIQUE à Marseille pour faire des interventions dans les collèges sur les questions de discrimination.

En tant que président, j'expliques à Dominique Sopo et a Sacha de l'UEJF, que la FABRIQUE va couler, qu'on a plus de fric et que j'ai besoin d'aide pour sauver l'association. Ils me regardent sans rien dire, ils ne peuvent pas faire grand chose.

Le soleil de Marseille redonne de l'espoire à tous.

Les élections a paris 8 arrive dans un moment tres compliqué pour la faculté. D'un coté l'extrême gauche de Solidaire étudiant est en plein le mouvement contre la loi travail. Ils sont a la foi contre les élections parcequ'il faut lutter contre la loi travail (!) … Mais ils se présentent quand même… Mais vont bloquer le bureau de vote le jour du vote ! Il y a aussi l'UNEF qui à été totalement absant de la fac depuis ces 3 dernieres années mais qui a une puissance militante incomensurable par rapport à nous. Ils viendront débarquer le jour des élections a 40. Là où nous seront une dizaine. Les militants de la fabrique, même ceux payé en service civique viendront à peine.

Le tout ce passe dans un climat de révolution (loi travail) et de violence : Les militants de Solidaire et l'UNEF se tappent dessus, les vigiles de la fac tapent sur Solidaire qui bloque la fac et nous (la fabrique) se faisons harceler et courser par l'UNEF.

En parralèle de tout cela mon groupe de paris 8 explose en interne. D'abord quand la loi travail commence a arriver a paris 8, je pense qu'il faut qu'on s'engage dans le mouvement. On fait un vote en internet pour décider. Paris 8 décide de l'engagent contre la loi a 6 contre 5. Mon groupe est divisé. En dehors de paris 8, toute l'association refuse qu'on s'engage. C'est une connerie mais je peux pas dire grand choses parce qu'en tant que nouveau président je dois écouter les militants qui m'ont élue.

En parrallèle, je comprends que Kenny du département de psychologie, 2e sur la liste, est un peu fou. Il ment a mes militants, divise mes troupes déjà maigre, et tente des putsh contre ma liste. Pire, je recois de lui des emails de menace de morts et des coups de file anonyme me demandant de retirer ma liste. Je finirais par déposer une main courrante au comissariat. Évidement, cela m'affecte beaucoup psychologiquement. Kenny écrit dans un groupe facebook que les étuditants sont contre le blocage de la fac. Ce qui n'est évidement pas ma position politique, ni celle qu'on vient d'adopter à Paris 8. Il tire aussi à la dramatisation pour dire que les élections seront de tout facons annulé. Ce qui sera le cas, puis en fait non. Entre temps, les copain.e.s auront été démobilisé.

Nous finiront quand même par être la 2e liste de la fac. Je suis élu au CA où je vais siéger à 1 réunion pendant les vacances.

Mon mini-mémoire de fin de licence sera sur le sujet de ces élections.

Fin février le DG de la FABRIQUE (Fabien) m'apprend que nos financeurs nous laissent un an de budget. Soit plus de 300 000 eurors. On se concerte avec lui et Nadra (qui était Vice Présidente de la FABRIQUE). On décide de profiter de ces un an de grâce. Ca prend du temps, mais on refait une AG de lancement. Une partie des adhérants se barrent et nous mettent des battons dans les roues. Nottament Na. la trésoriere, alors assez proche de l'ancienne présidente. On me reproche d'etre trop politique… Alors que je n'ai rien fait pour le moment. Le soir du vote de la reprise on est 20 au local rue de la cour des noues. Dans l'urgence je nome un trésorier et un bureau national en carton avec les gens que je trouve. Je suis pas bien accueillit parce que considéré comme " trop politique ". Certain.e.s pensent qu'il ne faut pas réouvrire l'association. On le fait quand même.

Je suis extrêmement touché par la série Baron Noir écrit par un de mes mentors : Éric Benzekri. J'y retrouve sa manière de voir le monde politique, celle qui m'a formé, celle de la Gauche Socialiste, de la FIDL et de Ségosphère. Partout dans la série j'y entend des expressions, des mots, des situations et des ambiances que j'ai vécu. Il y a des clins d' oeuils permanent à l'histoire de la gauche socialiste que personne ne peut vraiment comprendre…

La loi travail commence aussi à pointer le bout de son nez, je fait une vidéo pour expliquer pourquoi je suis contre. La vidéo est reprise par le mouvement "On vaut mieux que cela" du youtuber La veritay. Je la retire des moteurs de recherche peu de temps après parce que je comprends qu'il y a des erreures dans ce que je dis, mais, étant dégagé des responsabilités politique je me re-motive pour militer. Je vais rencontrer plus tard "La veritay" qui va m'expliquer pourquoi il faut voter Jean Luc Mélenchon. Je me rends compte qu'il à raison.

Pour me préserver Cindy attend la fin de mes partiels pour m'expliquer que les subventions pour la FABRIQUE sont coupés et que l'association doit être fermé. Je me retrouve donc au chômage du jour au lendemain. C'est un nouvelle échec de ma petite carrière politique. Je le vis assez mal. Je passe trois jours enfermé à déprimer chez moi. Une semaine après, on fait une AG où l'on vote la mort de l'association. 3 ans d'investissement national pour tout stopper du jour au lendemain. S'en suit une fête mémorable mais quelque peu macabre. Je m'enfuie à minuit pour passer à autre chose. Je me met à la guitare. Les groupes locaux de la FABRIQUE restent malgré tout en vie. Celui de Paris 8 reste dynamique.

Je fais un semestre avec Elsa Dorlin sur les genders-studies . On est pas si loin des manifs de 2013. Dans la classe tout le monde, femme et homme, est amoureux de Dorlin. Ses cours sont fort à la fois sulfureux et passionnant. A la fin de l'année, je fais une analyse de genre sur Phantomas.

Les têtes de la FABRIQUE apprennent que la présidente de la FABRIQUE est enceinte. Elle nous dit profiter de l'heureux évènement pour passer à autre chose, pour changer de vie. ( Elle va même jusqu'à changer de pays !) La question se pose donc de la nouvelle présidence. Le PS me dégoûtant tout les jours de plus en plus, je décide d'en profiter pour couper les liens avec les partis et de me consacrer à la présidence de la FABRIQUE. Concrètement, cela passera aussi par l'arrêt de mon compte facebook ultra-politique. L'élection est en janvier. J'hésite à me présenter, mais plusieurs points me motive à le faire: D'abord, les potentiels futures dirigeants de la FABRIQUE sont tous un peu trop jeunes et trop peu expérimenté. Le travail est très politique au sens politicien du terme, l'année 2016 est une année d'élections, les comptes bancaire ne sont pas très stable. Il est donc difficile pour l'association de rater le coche. Le bilan de mon travail à la FABRIQUE de Paris 8 est plutôt bon : le groupe est actif, sympa, volontaire et bosse bien avec le national. J'ai donc une vrais légitimité de terrain. Enfin, après avoir fait un rapide tour de table, je semble être le seul vraiment motiver pour y aller. Pour cela je vais devoir quitter mon travaille pour celui, plus incertain, de la FABRIQUE. Je prend le risque !

Je me ré-inscrit au concourt d'éloquence de Paris 8 dès la rentrée. Lors de la première phase de sélection je choisis de faire un brûlot contre l'orthographe. Bertrand Perrier semble apprécier puisqu'il me sélectionne. Les cours qui auront lieux tout les samedi seront passionnant, on y trouve du rap, des simulations d'entretiens d'embauche, du théâtre, de l'humour, du slam, beaucoup d'émotion… J'y venais pour apprendre à parler en publique pour faire de la politique. Pas pour gagner un concours. Je suis sûrement passé à coté de certaines choses. Notamment en terme d'amitié, j'étais un peu plus distant au groupe que les autres mais j'en garde de très très bon souvenir. Je vais échouer malheureusement au premier tours après avoir préparer un texte trop dure à jouer pour moi sur la nécessité de l'humour .

Avec Baptiste, on continue la FABRIQUE à la faculté de Paris 8. Le parrainage des nouveaux L1 est une franche réussite et le groupe de Paris 8 grossit énormément notamment grâce au local placé dans un endroit stratégique de la fac. Des problèmes divers font que les instances dirigeante de la FABRIQUE diminuent fortement. Au niveau national, notre groupe est le deuxième après Lyon en terme d'adhérants et se bougent beaucoup pour les actions nationale.

Participe au 2e WE form' action de La FABRIQUE, à la fête du 1er mai de la CFDT (WTF). Le truc est censsé être fait par et pour les jeunnes. Il y a un fric fou dépenssé. Personne ne vient, c'est un échec total. La fabrique à un stande au fin fond du parc. On comprend que la CFDT ne comprends rien à la jeunesse et qu'elle en à rien a faire de nous.

Un article dans le magasinne féministe Causette sort. C'est une interview sur l'état de la fac qui est en ruine. L'article est un peu trash, mais les photos parlent d'elle même. A la suite de cette article, je vais être convoqué par le cabinet de la présidente de Paris 8 qui est furieuse. Mais cela me donne du poid dans la fac. A la suite de cette discution, on va obtenir un local dans la baptiment B2. Je le commente un peu l'article dans le numéro 3 du journal de la fabrique.

Participe aux rencontres des jeunes adhérents (RJA) de la FEP-CFDT. Je m'y sens trop jeune parce que je ne suis enseignant que depuis quelques mois et trop vieux parce que je comprends, "avant les autres", les mécanismes politique du syndicat. Cela reste tout de même un moment très formateur pour moi où j'apprends nottament à lire une fiche de paye. Je me rend compte aussi que la FEP est un syndicat viellissant.

A un dîner/apéro chez Thomas P. Je revoie Marouane Z. et Anaïs, des anciens de la FIDL et SOS. Marouane qui a arrêté SOS depuis 1 ou 2 ans nous raconte qu'il travaille sur les chantiers et nous décrit comment il convainc les ouvriers du bâtiment qui travaille avec lui pourquoi Dieudonné est un con. Le discours d'Anaïs est aussi fort, avec un mélange de remerciement et haine elle explique comment on lui à volé sa jeunesse et ses études. Elle raconte qu'elle à foiré ses études à cause de la FIDL, qu'elle s'est retrouvée à coller pour le OUI au référendum alors qu'elle y comprenait rien à 15 ans. On porte tous ce constat amer d'avoir donnée nos vies, notre jeunesse à des combats politiques qui nous dépassaient complètement. Mais c'était tellement beau. Comme tout les gens de la Gauche Socialiste, Julien Dray comprit, on à le sentiment de ne jamais avoir été remercié ni intégré pour tout ce qu'on avait donné. Sur le chemin du retour, j'essaie d' expliquer par SMS à ma copine ce qui à fait ces années : un mélange de découverte, de sexualité, de manipulation, de rêves, de combats divers et un peu de politique. Voilà pourquoi on s'engageait… Je voudrais lui expliquer qu'on était une famille de gens seuls qui s'étaient réunit à un moment précis de leur vie pour faire avancer cette drôle d'idée qu'est la gauche. Je me dis qu'il faudrait écrire un livre cette Histoire mais je me dis aussi que l'histoire nous à déjà jugé sévèrement, qu'écrire ne servirait qu'à nous caricaturer, qu'à nous enfermer… Qu' ils ne pourraient jamais vraiment comprendre ce que voulais dire "militer" comme nous l'avions fait.

Ce semestre est un des plus passionnant que j'ai fait. Les cours de Kevian Djavadzadeh (Question contemporaine de théorie politique) sont aux limites de me mettre en transses : Entre gauchisme anti-républicaine et anti-racisme radicale, mon coeur balance. C'est un des rares fois où j'ai le sentiment d'être coincé politiquement. Mes outils d'analyses classique : socialiste & républicains sont mit à mal par ce super prof. C'est une énorme claque.

Les cours de Camille Peugny ( âge et génération et micro-enquête sociologique ), de Coulmont (Sur le suicide de Durkheim) et Hauchecorn (6 mois sur une seule question Qu'est ce que ? l'état !) m'ont aussi beaucoup marqué.

De manière général, tout les cours sont géniaux. A la fois exagérément à gauche, passionnant critique et fondamentalement intelligent. Si lors de la 1er année, les gens n'étaient pas spécialement engagé ni politisé, la 2e année est ultra-militant. Tout est politique jusqu'a l'extreme.

Je parviens à me faire quelques amis dans la fac, mais je suis aussi très très critique. Étant le vieux, le socialiste du PS, et celui qui "organise" des choses avec la Fabrique étudiant. Je suis une personne qu'un jeune révolutionnaire en L2 de science politique aime détester…

Passage à New Vo radio. Suis interviewé sur les Femen.

Je suis évidement hyper touché de cette attenta. Je me rappelle des auto-collants de la FIDL, fait avec des dessins de Charb… Je me met à pleurer dans la rue lors des marches de soutiens… Alors, avec quelques potes ont part la station de métro Richard Lenoir par #JeSuisCharlie. Manière de dire qu'on oubliera pas.

Vidéo sur les Femen. C'est une vidéo que je rêvais de faire de longue date pour expliquer mon positionnement sur ce groupe Féministe.

Sans trop militer, je décide de quitter la section du 4e pour allé dans le 15e (section convention). Je vote et soutient la motion D. Motion porté par Constance Blanchard. Beaucoup de camarades de Réformer Maintenant feront de même.

Entre 2012 et 2014, je suis adhérant à la très social-démocrate section du PS du 4e arrondissement de paris. C'est là que sont allés tout mes amis avec qui j'avais fait la campagne de François Hollande. Je n'y milite pas mais j'aime beaucoup le niveau intellectuel de cette section. A l'inverse, le coté "science-po paris" et costume-cravate m'irrite un peu.

Je me souviens d'une réu ou tout le monde se présente. Ce ne sont que des mecs blanc en costume. Tous disent qu'ils ont fait "science po". Arrive mon tour, je dis que j'ai fais "le vrais science po", celui de Saint-Denis dans le 93.

La salle se met a rire.

Aujourd'hui je me rends compte que j'étais simplement jaloux. Tous ont réussit professionnellement dans la politique. En cabinet, en mairie ou autre. Ils avaient tous un vrais travail rémunérés.

Moi qui avait milité depuis plus longtemps que eux, je n'ai toujours rien et je vis encore comme un étudiant. Je n'ai pas fait d'IEP, ni même de droit. Je fait des fautes d'orthographe et mon comportement, ma manière de penser, de parler et de me comporter n'est pas dans les clous. Je commence à comprendre que ce sera très difficile de trouver un emplois dans ce secteur. Pourtant j'adore la politique, plus que n'importe qui ! Comment faire alors pour ne pas virer vieux aigris ? Avoir plus de diplôme ? Se taire plus souvent ? Quitter paris ? Fermer son facebook ? A cette question je n'ai pas encore de réponse…

A ma sortie du MJS, je re-deviens proche de beaucoup de jeunes militant. J'ai gagné un nom et je décide d'organiser une WE de formation avec des gens "de tout partis de gauche et de tout courant". Je m' investie beaucoup là dedans. Au final beaucoup lâchent au dernier moment et il n'y a que 7 militant qui viennent là où l'ont faisaient des WE à 40 à réformer maintenant. Ça me déçois beaucoup mais ça me permet de me rendre compte de "ce que je pèse" réellement. Malgré cela, je garde un bon souvenir du les formations de Antoine J sur Soral, celle de Hugo R. sur l'économie marxiste et celle de Valent F. sur la social démocratie sont passionnante.

La FABRIQUE à paris 8 se présente aux élections dites centrales. A titre personnel, je sais que je ne suis pas apprécié par beaucoup de personne de la fac.

Je refuse donc de prendre la tête de la liste et je me met remplaçant du très populaire Ali qui est délégué de classe de la L1 de Sciences Po. Les élections se font dans un cadre tendu de la part de l'UNEF (menace de mort, menace de coup…) Mais notre score au final assez bon (3e place avec 212 votants) Cette élection Permettra d'asseoir La FABRIQUE dans la fac.

Sur un email qui tourne, je réponds à une demande d'emplois pour être directeur de campagne d'un candidat socialiste d'une moyenne ville à 1 h de Paris. Bien que le travail soit difficile, la campagne est passionnante. J'aime beaucoup le candidat pour lequel je travaille et la section m'apprend énormément. J'y découvre aussi le vrais parti socialiste. Celui ancré sur des territoires, proche des vrais travailleurs, pour qui le socialisme n'est pas qu'un mot vue dans un livre histoire. J'adore ce boulot et je rêverais d'en faire mon métier. Malheureusement, malgré une excellente campagne, le score est très mauvais. J'en veux au gouvernement, à sa politique droitière. Quand le président nomme Valls en premier ministre et surtout Camba 1er secrétaire. Je me rend compte que c'est trop tard, qu'on est dans un piège. Je décide de ne plus soutenir le gouvernement.

Lancement de ma première vidéo Thomas fait de la politique sur Soral et Dieudonné . L'idée n'est pas de faire le buzz mais de répondre en argumentant longuement en vidéo aux thèmes actuelle de la société. J'ai besoin à cette époque de montrer que je peux aussi être un "intellectuel" là où j'étais beaucoup trop vu comme un clown.

Avec quelques copains (Stella, Louis, Quentin et Tanguy ) de Paris 8, on lance un petit groupe de socialistes dans la fac. Le groupe ne tiendra pas longtemps mais on sortira quand même un micro-journal appelé l'épine socialiste.

Je m'investis peu à peu dans la FABRIQUE. Avec Tatiana, Héloïse et Fatou on lance "officiellement" la FABRIQUE à Paris 8. Je suis élue président. Cindy P. Me dit qu'elle pense à moi pour rejoindre le Comité d'administration (CA).

Après beaucoup d' hésitation je tente de m'inscrire à la faculté de paris 8 en science politique. Ayant des problèmes administratifs, j'ai peur de voir l'UNEF qui pourrait me barrer la route et je me tourne vers la jeune association "La FABRIQUE", suite de la confédération étudiante qui permet de m'inscrire. Je sais l'importance de facebook et je réussis à faire inscrire la promo sur mon groupe. Je me présente ensuite pour être délégué de classe. Je finis deuxième dans une ambiance assez électrique mais qui est assez révélateur. La promo reconnaît mon utilité concrète (organisation de soirée, partage des cours…), mais ne supporte pas de "trop" me voir. J'y vais aussi avec une volonté de réussir là où j'ai échoué au MJS, ce qui est évidement une très mauvaise chose. Je finis 2e derrière Ali.

J'écris " MJS -La suite " qui se veut un petit pamphlet contre le MJS. J'y écris tout les travers de cette organisation et propose des points forts pour laa réformer. Je vais être incapable d'aller jusqu'au bout du "livre", mais un bon 80% est écrit.

2e et dernier WE national de Réformer Maintenant dans le Rohne chez Etienne R. On est plus qu'une dizaine. Le WE est finalement très sympa, on réfléchi à la suite de RM en lançant de nouveaux statuts et de nouveaux rêves. On imagine nottament un "juge" pour le futur RM qui pourrait condamner ceux qui posent des problèmes. Mais, quelques semaines après, on se rend compte que le groupe ne peut plus continuer. RM est définitivement mort.

Lancement de la campagne "Thomas président du MJS". (Voir l'aventure RM) Écriture de l'article L'éthique en politique est une ligne idéologique, cela sera pour moi un point de rupture idéologique important.

Avec réformer Maintenant, on organise un WE de nettoyage des bords de seine. L'idée est de faire du socialisme par l'action . L'idée est de faire de la politique concrète, directe et utile. On va avec une association faire de l'écologie. Cela fera pas mal débat en interne, nottament chez les plus apparachik d'entre nous. A titre personnel, je crois que ce sera l'une de nos plus grande réussites. Étienne et d'autres de RM avaient lancé un blog socialiste un peu secret nommé hambacherdocks . J'y ai écris un article sur cet évènement.

La création de RM, se fait de la fusion entre le groupe JUSTICE (Officiellement Ségoleniste) et une branche des Nouveaux Partisans (NP). Plus précisément ce sont tous les proches de H.B. souvent issus du SGL qui lanceront RM. Resterons dans les Nouveaux Partisans 3 mecs pommés de Strasbourg et 2 du nord. Leur groupe finira par disparaître peu de temps après la création RM. La fusion se discute entre H.B. , Sacha, Vincent et moi même. L'idée est de faire un structure social démocrate, pro gouvernement qui applique la démocratie participative. On a pour but aussi, à l'avenir de fusionner avec d'autres groupe tel que ERASME pour peser d'avantage en interne au MJS. On décide de faire un WE de fusion et de mettre des cadres nationaux (5 membres) issus des anciennes tendances : 2 anciens JUSTICE, 2 anciens NP et un mec neutre. Je voterai contre le nom du groupe (Réformer Maintenant) et pour un autre texte d'appel (qui sera refusé). Mais je réussi à imposer un logo proposé par Pierre-E : logo du poing seul qui montre l'aspect "fort" de notre mini-groupe. La couleur mauve sera choisie en référence à la Ségosphère et à EPG.

Le groupe fonctionne très très bien. Il y a d'incroyables conversations de très haut niveau sur ce groupe facebook "secret". Les sciences-po paris sont mis sur le même pied que les autres militants. Et tous le monde s'investit énormément. On assiste à une vraies période d'émulsion militante et intellectuelle. Le contre-pied est que, justement, les militants vont trop s' investir. Certain reprocheront à l'organisation le trop grand nombre de message qu'ils reçoivent tout les jours. D'autres prennent trop à coeurs les discussions et votes interne. L'ensemble du courant est très jeunes et met une grande part d'affectif dans cette organisation.

Dans un esprit de démocratie directe, RM met en place, dès son lancement un système de démocratie directe. L'idée est simple tout les postes et toutes les lignes politiques doivent être votés si c'est demandé. Ainsi sur la prostitution ou sur une hausse de la TVA, le groupe fait voter ses lignes par des sondages facebook. Si ça se passe très bien sur les questions idéologique. Ça l'est beaucoup moins sur les questions de postes et d'organisation interne. Les votes facebook ont l'avantage d'être extrêmement simple à mettre en place, ils ont l' inconvénient d'être transparent : tout le monde peut voir qui vote pour qui. Évidemment cela créera des tensions en interne.

Avec Nora S. nous somme responsable de la commission formation (et de la plus anecdotique commission fêtes et chants !). Je décides de reproduire les formations que j'avais eu à la G.S. et je m'occupe pas mal de tout l'aspect logistique (fort de mon expérience d'ancien chef scout…) On sera donc une 40aine à se retrouver à Neuilly-les-dijons . Chacun avait préparé un petit exposé. Ça à été un peu dur à imposer en interne, mais je crois que la symbolique à été super forte : Chaque membre avait pour "obligation" de travailler pour RM et ses membres. Tout le monde repartira hyper boosté de ce WE.

Cette campagne est réfléchi dès octobre 2012.

La mort de RM ne peut pas s'expliquer uniquement par l'échec de la campagne, ou plutôt, la campagne à été un catalyseur de beaucoup d'autres problèmes.

RM a été une époque politique très marquante, voir traumatisante, pour tous ceux qui ont participé. Je n'ai pas peur de dire que cela à été une grande école militante qui à formé une génération de socialistes à la fois réalistes et profondément humains. Beaucoup se retrouvent aujourd'hui à des responsabilités politiques ou syndicales importantes, et c'est d'une certaine façon, ma petite fierté. Un grand nombre d'entre nous se sont aussi retrouvés lors du congrès de 2015 (Congrès de Poitier) à voter Motion D (La Fabrique Socialiste). Ce qui prouve notre cohérence social-démocrate, exigent sur l'éthique et le renouvellement des pratiques qui nous avaient tant inspirés.

Puisque ce sont des conclusions sur deux incroyables années politique de ma vie, je voudrais remercier tous ceux qui ont cru dans cette aventure et qui m'ont suivi / poussé / encouragé / réconforté. Même quand tout était perdu. Je pense évidement à Martin, Romain, Carla, Benjamin, Cora, Etienne, Capu, Clément, Denis, Nora , Maxime, Alix, Brice, Robin, Georgy, M.B … Un remerciement en plus pour H.B. qui à été mon allié, mon confident, mon mentor, mon ami.

En plein dans les engueulades entre Copé et Fillon, j'organise un happening devant le siège de l'UMP. J'ai le droit à un petit article AFP et à une vidéo pirate. D'un coup, je me faits un nom auprès de plein de militants, je prends conscience que l'humour et l'audace peuvent être une arme politique efficace.

H.B. me propose de fusionner nos deux courants politique, après en avoir discuter avec Vincent D., ce sera fait lors lors d'un WE fondateur à Paris (à l'université Paris-Dauphine).

A la suite d'un remplacement de Tristant R. et de Layla R. Je me retrouve à devenir "responsable" de la campagne Vivement Mai. C'est une sorte de sous-campagne géré par Julien Dray qui à pour but de toucher les citoyens et les peoples sans avoir le logo, écrasant et enferment du Parti Socialiste. Je travaille 4 ou 5 mois payé 400 Euros/Mois. Comme toutes les campagnes politique, c'est un assez joyeux bordel et on met pas mal de bâtons dans les roues (vols d'accès web - alors que je suis Communoty Manager, vole de fichier, réappropriation de mon travail…). Mais je me bats et je lâche pas parce que j'aime sincèrement ce travail. Politiquement, ca me permet de re-structurer le groupe JUSTICE du MJS autour de Vivement Mai. Ça me redonne une stature quelque peu national. D'un autre coté, le MJS est ultra méfiante sur cette campagne. Le souvenir de la Ségosphère n'est pas mort. J'y rencontre aussi l'incroyable Pierre E. Artiste / Graphistes qui sera de tout mes combats avec qui je retravaillerais plus tard.

Je propose un WE de formation militant au courant. Sous le modèle des WE scout, j'organise le 21 et 22 janvier un WE national, à Paris, chez moi. On y organise des formations politique plus efficaces sur nos valeurs et sur les appareils politique. On en profite pour passer un coucou au copains de SOS-Racisme et de la FIDL. J'improvise une soirée "lutte contre l'extrême droite" en allant re-sticker tout les autocollants de facho de mon quartier. J'en profite pour expliquer les lignes idéologiques de tous ces groupuscules d'extrême droite. On finit sur la pelouse de la tour Eiffel, un peu bourré, à chanter l'international. C'est une vrais réussite. J'en sors un peu plus confiant sur mes capacité en pédagogie politique et et en organisation militante. Est présent à ce WE : Harold B., Julien V., Pauline C., Vincent D., Flora K., Kevin P. et Baptiste M.

Je rencontre et discute avec H.B et les militants des Nouveaux Partisans pour la première fois.

Avec Antoine H., Vincent D., Kévin P., Baptiste M et Pauline C. on se fait un premier WE à Dijon. Je me rends compte que le courant des jeunes Ségolèniste, c'est 6 personnes, hyper jeune et peu formé. On y fait pas grand chose si ce n'est apprendre à se connaître et à aller dans boite de nuit horrible dans le sous sol d'un super marché. Ça reste un très bon moment. Je commence à travailler plus efficacement avec Vincent D. pour le courant.

Tout en disant clairement à Vincent D. que je suis Hollandais (ou Strauskhanien), il me propose d'intégrer son courant au MJS de jeunes Ségolèniste. Je lis un peu leur textes, ils sont fédéraliste, appuyant sur la démocratie participative et le renouveaux des institutions. Ils manquent par ailleurs d'un leader pour leur courant à Paris. Je décide, un peu sur un coup de tête, de les rejoindre sentant que je n'aurais jamais de place chez les Strauskhaniens. Je me rappelle venir tremblant à cette réunion du MJS qu'on m'avait dit comme violent. Je commence mon discours en disant, que c'est ma 1er réunion au sein du MJS. Je prône une ligne très moderne, axé sur la démocratie participative et l'éthique en politique. Cette ligne je l'ai garde jusqu'à aujourd'hui.

• Je participe aux universités du parti socialiste. Plus que cela, j'organise le camping des jeunes strauskhaniens (tendance Mosco) en empruntant une tente 6 places aux scouts
• Il faut imaginer des jeunes strausskhaniens dormir à 8 dans une tente trouée qui laisse passer la pluie qui coule sur leur veste qu'ils porteront le lendemain aux atelier.
• Devant le ridicule de la situation, je me décide à écrire mon blog "la gauche immature".
• A ces universités, Flora S. me met en contact avec Vincent D. , militant du courant JUSTICE au MJS, courant Ségolèniste, proche des Drayistes.

Erwan P. Me contact pour me parler des Jeunes Strauskhanien. Je refuse au début, était, selon moi, trop de gauche. Mais je suis en manque de politique et, à l'époque dans une période de chômage/petite-dépression. Le militantisme me redonnera un cadre et des objectifs de travail. Je m'intègre vite tout en étant quelque peu de coté. On apprécie mon expérience de 2007 et ma créativité mais je reste un énergumène difficile à classer qui n'a pas tout à fait rompu avec le Drayisme. De mon coté, je suis hyper impressionné par plusieurs choses. J'y apprends une toute nouvelles manière de faire la politique. Tout d'abord on parle d'économie, avec des chiffres. Je me souviens d'un débat sur où Adrien Z. me sort des chiffres sur les calcules de points de retraites du tac-au-tac. A la GS, nos formation étaient philosophique et marxiste. Les gens qui y participaient s'appelaient Marouane ou Slimane et avait à peine le Bac…

Ma 2e grande surprise est la mondanité de ces gens. Je me souvient écrire mes premiers mails à des adresses email en @polytehnique.fr ou @science-po.fr . Les gens sont beaux et bien habillé, j'essaye comme je peux de m'intégrer avec mon costume de chez Jules et mes chemises pas repassé. Mais je sens qu'il y a un début de problème…

Avec quelques copains de gauche je lance une sorte de micro-parti-blog que je nome Encore un Parti de Gauche (EPG). On ne se prend pas au sérieux, on s'amuse, on écrit un peu. Il y a dans la bande Virgile (qui rejoindra le PG par la suite) , Julien V. , Sabrina J, Slimane T, Noélie F. et Youssef M. Au bout d'un an, on ferme le truc.

Avec Julien M. J'organise et participe aux formations à SOS-Racisme. Le format est complètement calqué sur les formations de la Gauche Socialistes. Il s'agit de 3 WE où chacun vient avec un sujet préparé de 10 minutes. Le dernier WE fait office de simulation de débat avec un adversaire joué par un ancien de SOS. Mes 2 premiers sujets sont Qu'est ce que le sionisme ? et La négritude. Mon 3e sujet-débat est sur le prétendu choque de civilisation.

J'écris un de mes premiers article politique sur le logiciel libre dans La Tête à Gauche (TAG), le journal de la Gauche Socialiste.

J'arrive un matin au local et je vois une femme qui porte un flingue en bandoulière, il y a une drôle d'ambiance dans le local. 2 minutes après je comprends que la police est là pour mener une enquête. La police me demande de passer les disques dures des PC. Ce que je fait évidement. Les anciens de SOS disent rien mais on sent qu'un truc ne va pas. Avec les jeunes on va au local de la FIDL qui est pas très loin pendant que la police interroge et perquisitionne le local. Dans la semaine, tout mes potes vont être entendu par les flics pour savoir si oui ou non il y aurait eu des détournements. Ont voit dans la presses, les photos de Dray et de certains de mes super potes avec qui je milite. Mon entourage, ma famille et mes copains hors partis se foutent de ma gueule et font blague sur blague. Je le vis très mal. Au bout de deux semaine Malek B, l'ancien président nous réunie pour ne rien nous dire et nous mettre encore un peu plus dans le doute. Au final, la brigade financière va lever l'affaire. Il n'y aura aucune condamnation. Ni de Dray ni de SOS. Après recompte, il y aurait eu 3000 Euros qui aurait disparue de SOS. Ce qui n'est strictement rien pour une association qui à plus de 10 salarié et gèrent des milliers de militants dans toutes la france. On pointe le fait que l'homme de ménage était payé en liquide (ce qui se fait partout). A titre perso je ne crois pas aux détournement de fond, ni pour Dray ni pour SOS et ceci pour plusieurs raisons. D'abord Sopo était en froid avec Dray (ils ne sont toujours pas pote). Il n'y a donc aucune raison que SOS lui passe du fric. Deuxième chose, contrairement à ce qu'on entendait partout, SOS est une association de pauvre. Les permanents sont payés au lance-pierres, le local s'effondrait sur lui même, le matériel informatique était complètement ridicule et il n'y avait pas de quoi payer le chauffage à la FIDL… Bref, si ont avait eu du fric à l'époque, ça se serait vue quelques part… Le problème était plutôt qu'on avait pas de quoi payer de vrais comptable diplômé et qualifié pour le job. Tout était fait à l'arrache par des militants. (Ça a beaucoup changé sur ce point depuis) Bref, même si aucune accusation à été prouvé, l'association va être salie et les militants qui la soutenait encore plus. Il faut comprendre que certains militants avaient plus ou moins arrêter les études pour bosser à SOS. L'affaire fera qu'ils ne pourront plus retrouver de travailles ailleurs, ni dans le secteur associatif ni nul part ailleurs. Personnellement, cette affaire me traumatisera. Pour contrer cette image de voleur, de bandit, et pour éviter que cela se reproduise chez mes proches, je vais rester hyper attaché à l'idée d'éthique, voir de moral, en politique.

Thomas P. Organise une voyage avec les jeunes de la Gauche Socialiste pour aller au congrès de Reims afin de soutenir Royal et sa motion. Il y a dans le voyage, toute la fine fleure de la GS : Coralie C, Marie N, Alixe N, Charlotte A, Julien V, Johan C et quelques autres qu'on ne verra plus par la suite. On dort dans sa maison de famille de Thomas P. L'ambiance est chaleureuse entre les membres de la GS et tendu au congrès. Dray se fait voler sa place de numéro 2 par Montebourg. Je vois sur le visage des anciens que c'est une dure bataille qu'on à perdu. Après le congrès, dégoûté par les tricheries, je décide d'arrêter un peu la politique et de me consacrer au scoutisme.

Pendant un ans (d'abord à mi-temps) puis à temps plein, je bosse à SOS-Racisme en tant qu' informaticien à tout faire. J'adore l'ambiance qui y règne, le joyeux bordel, les gens sympa ( Notamment Johan C.), les réunion du lundi matin etc… C'est l'époque de Sarkozy et de sa droite décomplexé contre les migrants : il y avait le projet de flicage "EDVIGE" que Samuel T. va réussir à faire capoter, les tests ADN au frontière, et les politiques de quota. Mais c'est aussi des victoire, je pense aux 40 ans de la mort de Martin Luther King et à la nuit de la victoire de Obama à la présidence des USAB où j'ai vu le président de SOS au bord des larmes… C'est des souvenirs militant incroyable, intarissable qui font qu'on est extrêmement attaché à une association malgré tous les problèmes qu'elle à. En revanche, le boulot n'est pas très intéressant, je fait tout (internet, réparation, installation, gestions des fichiers…) sans aucune reconnaissance, pour toute l'association et on me reproche de ne pas en faire assez… Je ne parle même pas du salaire qui est … associatif ! Autre point de crispation. Personne à SOS ne voit le militant anti-raciste qui est en moi. Je suis en permanence ramené à ma condition d'informaticien.

La Gauche Socialiste organise des formations de cadre politique pour le courant. Cette formation est proposé à différents militants repéré dans différentes organisations qui ont eu envie de faire de la politique. Cette formation est étalé sur 3 Week Ends, le but est que chaque participants prépare un sujet de 10 minutes. Le dernier sujet est un faux-débat entre les formateurs et les nouveaux. C'est un moment hyper important pour moi. J'y rencontre des jeunes militants, qui sont les clichés de mecs de banlieue, qui parlent à peine français et à qui ont demande de travailler sur des sujets hyper complexe. La génération qui va être formé lors de ces sessions continuera en politique et ira souvent assez loin. L'autre part intéressante c'est l'aspect complètement marxiste / anachronique des ces formations. Vous trouverez ici les sujets qu'on avait eu. Au premier Week End j'avais eu comme sujet "qu'est ce que le Sarkozysme" : on m'avait prévenue qu'il fallait que je le compare au bonapartisme.. Le 2e WE était encore plus incroyable, j'avais eu "le syndicalisme, entre marxisme et anarchisme". Sébastien B (ou peut être que c'était Thomas C.B.) avait eu "le maoïsme est-il un marxisme paysan", S.T. avait eu un truc sur la dialectique marxiste et Julien V. avait eu QQCH sur la révolution permanente. J'avais 21 ans lors de ces formations, je sortais du bac et je ne connaissais rien à la politique. Avec du recule, c'est j'en suis sur, l'une des meilleurs formations que j'ai reçu. Comprendre les bases Marxiste (et Trotskyste) me permettra de toujours savoir où est la gauche…

SoMoove est un groupe de socialistes monté par les gens du MJS 93 monté après qu'ils se soient fait purger (mise sous tutelle) du MJS. Dans leur feuille de petit journal, j'y écris un article sur le J'ai changé de Sarkozy arrivé juste après la crise des subprimes. Ce groupe va mourir peu de temps après.

La Maison Verte dans le 18e est un temple protestant accompagné d'un centre sociale pour les habitats du quartier (goûte d'or). La Maison Verte fait partit des Mission populaire (Miss' Pop' ), c'est à dire du courant progressiste et " de gauche "des protestants français. Stéphane Lavignotte, ancien journaliste d'extrême gauche est le pasteur et donc directeur de ce centre. Il à notamment écrit des l'homosexualité et la religion, sur la décroissance, sur Jacques Éllules… Bref, je contacte en aoûte le pasteur Stéphane Lavignotte de la maison verte pour lui redonner des nouvelles. On avait un vague projet d'organiser des débats participatifs et politiques pour les élections de 2007. Habitant à Barbès depuis peu je me proposes de filer un coup de main pour l'étude des collégiens, n'ayant personne pour s'occuper des jeunes l'été, il me propose rapidement de monter un groupe scoute avec les EEUdF (Scout protestant). J'accepte sans vraiment trop savoir dans quoi Ça m'amènerait. Ça sera pour moi une forte expérimentation politique et pédagogique. Politiquement, cela me marquera fortement sur la question du pouvoir et de l'autorité en pratique : (C'est quoi gérer un groupe ? C'est quoi un chef ?) Ça m'éloignera énormément des positions libertaires. 2e chose, je vais être très marqué par l'éthique scout. Être quelqu'un de bien permet de faire de grande chose. C'est un moteur de l'action. Je m'efforcerai par la suite d'appliquer cette éthique scout à la politique. La majorité des jeunes étant musulman et moi même étant plutôt anti-clerical, je vais m'efforcer d'être le plus ouvert, le plus laïc possible tout en respectant la doctrine de la Maison Verte : féministe, anti-raciste, LGBT-friendly…. Je vais donc être chef scout pendant 4 ans environs et être membre pendant 1 ans du CA de la maison verte.

La Ségosphère est pour moi LA révélation politique de ma vie. Personnellement, je ne suis rien à la Ségosphère, j'ai des rôles subalternes (Collage d'affiche, tractage, pliage…) mais j'adore l'ambiance, le travail que l'on mène et "l'adrénaline" de la campagne.

M'ennuyant à mourir à EPITECH, je me met à troller sur les forum ( newsgroupe ) d'EPITECH. La plus part des étudiants sont apolitisé et/ou d'extrême droite. Les débats s'enflamment et je me retrouve la plus part du temps seul contre tous. Je me rends compte que la seul autre personne de gauche à soutenir Royale est Vincent K. : un communiste stalinien qui affirme des conneries sur les goulags… Face à moi il y a tout les autres élèves et une bonne partie des profs et de l'administration qui étaient de droite ou d'extrême droite. (Nicolas Sadirac directeur de l'école à l'époque est très proche de l'UMP) J'y fait mes premières armes politique en débâtant contre de véritable adversaires sur le usenet de l'école. J'y apprend l'art du troll, de l'argumentation et de la persévérance en politique. On s'est beaucoup moqué, on m'a beaucoup critiqué, on m'appelait le communiste, mais je crois que certains, après coup, ont reconnue cette force. D'un autre coté, prendre tout ces coups m'a énormément renforcé dans mon engagement.

Lassana D. m'invite à des réunions de la FIDL, j'ai beau ne plus être lycéen, je m'ennuie tellement à EPITECH, que je me fais un plaisir d'y retourner. De file en aiguille, Carolie C. m'invite à une réunion sur la jeunesse à Solphérino. Il y a Ségolène Royale. Elle vient juste de gagner la primaire. Je la trouve très bien et suis très impressionné d'être invité dans les buros de Solférino. A la fin de la réunion, Coralie me demande, d'un air gêné et un peu hésitante si ça m'intéresserait de continuer pour Royal. Je réponds que je n'attendais que cela.

Pour rassurer mes parents et moi même, je m'inscrit à EPITECH. Je demande aussi à mon père de me donner des sous pour faire mon inscription en philosophie à Paris X à distance, il refuse arguant que je dois me concentrer sur mon école d'ingénieur. Je le prend très mal et me braque totalement contre ma famille. Je fait ma première année à EPITECH en étant très seul et avec très peu d'argent. Je vais déprimer toute au long de ma scolarité et me faire quasiment aucun ami. Mais, pour fuir l'école, je vais reprendre la politique et découvrir le scoutisme.

Mon orientation est très compliqué. J'hésite entre mes envies, mes rêves et mes réalités. Je tentes des écoles de commerces où j'échoue lamentablement, peut être volontairement en voyant la gueule des autres candidats. J'ai aussi envie de faire des sciences humaines et sociale ou de la philosophie. Science Politique me fait rêver mais je sais que je n'ai pas le niveau.

Obtention du Bac ES avec 11 de moyenne. J'ai 17 en maths (spécialisation Maths), 14 en option théâtre où je joue un bourgeois et 9 en ES (Économie et Social) où je fais un texte à la gloire du syndicalisme…

Participation aux manifestation du CPE. J'y retrouve Julien V. de la FIDL. Un mercredi après midi, lors de sorties tolérées je participe à une énième grosse manifestation. La manifestation étant illégale, les CRS finissent par m'arrêter. Je passe la nuit en garde à vue avec de vrais casseurs (alors que je suis censé dormir à l'internat). J'apprends dans la nuit qu'un de mes codétenus est accusé par la police d'avoir cassé un arrêt de bus. Mon codétenue me dit qu'il n'a jamais fait cela, mais que c'est une technique connue de la police pour faire du chiffre. Je suis choqué que la police républicaine puisse mentir. L'autre codétenu me raconte comment, avec une voiture-bélier il a détruit une école où je ne sais plus quoi lors des émeutes de novembre. Il me dit aussi, avec une certaine lumière dans les yeux, que c'est un des rares moments où tout les quartiers de Rouen c'étaient alliés pour foutre le bordel. Je sens en lui un rêve révolutionnaire. Le lendemain matin je suis jugé en comparaison immédiate. Je suis accusé d'avoir jeté des projectile sur la police. Ce que je n'ai jamais fait - et que je ne ferais jamais -. Je répond que, au pire, pour me défendre, j'ai peut être re-envoyé avec le pied les bombes lacrymogène que la police m'aurait envoyé. Je suis relâché et acquitté quelques heures après, avec un rappel a la loi. Mon casier est vide.

Émeutes des banlieues. Grosses discussions dans mon internat.

Mes parents et grands-parents m'inscrivent au très bourgeois lycée Join-Lambert à Rouen. J' atterris en ES, je suis passionné par les cours de ES et je suis plus ou moins 2e de la classe alors que je n'ai jamais fais d'économie avant. Je suis aussi un des meilleurs en philo de la classe. C'est important pour moi parce que, jusqu'ici, je pensais ne pas être fait pour les études.

Je fais une pension-rattrapage type boite à bac à Saint François Xavier (En bretagne). J'y découvre une certaine bourgeoisie de province.

Je suis en 1er S, mais mes résultats sont catastrophiques, notamment dans les matières scientifique. Je passe de 9 à 6 de moyenne. Je finis quand même 17 à l'oral de français grâce à un texte sur la propriété privé de Rousseau. (Celui qui à dit ceci est mon champ et trouva des gens assez stupides pour le croire, celui là fut le véritable inventeur de la société…) Je me souviens que l'examinatrice me demanda quels auteurs avaient été influencés par ce texte. Je réponds Marx et Proudhon au tac-au-tac. J'ai 9 à l'écrit sur un texte de Victor Hugo.

Participation aux manifestations contre la loi Fillon sur la réforme de l'éducation nationale. Je récupère un paquet de tracts de l'UNL. Quelques jours plus tard, je passe dans toutes les classes du lycée des Petits Champs pour appeler à la manifestation. Je me fait convoquer dans le bureau du directeur du collège qui m'engueule comme je ne l'ai jamais été. Il menace de me virer et me dit que "Les grèves, C'est pour les lycées publics ". J'en ressors en pleurant. J'appelle la FIDL, je crois que je tombe sur Cindy L. qui me rassure un peu et qui me dit de passer au local. Je vais quand même à la manifestation le lendemain et quelques copains du lycée me suivent. Lors des manifestations, je me rends compte que la FIDL à l'aire plus sympa et plus populaire que l'UNL. Je vais les voir à leur local pour la première fois où je rencontre Thomas P. qui me demande de faire du phonning pour d'autres manifestations. C'est le début d'une longue aventure.

Je change de lycée pour le lycée des petits champs à paris. On peut tutoyer les profs, beaucoup d'élèves "spéciaux" sont admis. Il y a très peu de pression. C'est avant tout pour moi un choc pédagogique. Dans la rue des boulets, il y a aussi le CICP une sorte de local militants, a coté il y a la librairie anarchiste quilombo , en face, c'est un shop bizzare avec des CD de punk. C'est la 1er fois que je rencontre l'extrême gauche. Je suis fasciné par les autocollants qu'il y a dans cette rues, les affiches et les devantures de magasin. J'y achète mes premiers livres politiques qui me marqueront durablement. Notamment Bob Black : Travailler, moi ? Jamais ! et Verlinde : L'ordre, mon cul ! La liberté n'habite ! . ( Après réflexion, il est possible que ce soit mon père qui m'ai offert ces livres )

Au lycée des militants avec la faucille et le marteaux sur le T-Shirt lancent le slogan " Tant qu'il y aura des bombes en Irak, on va pas en cours l'après midi ". Cela fonctionnera deux jours. Je fabrique mon premier panneau " peace and love " dans la cours du lycée, mais des terminales viennent me dire que c'est un panneau pacifiste et qu'ils ne le sont pas. Je suis très etonné de voir des gens qui sont contre le pacifisme. Dans les manifs je rencontre les premiers skinhead de gauche qui me fascinent un peu.

Première participation à une manifestation. C'est contre la loi sécuritaire de Sarkozy et notamment l'interdiction des jeunes à se rassembler à plus de 3 au bas d'un immeuble. Sarkozy parle de "Tolérence Zéro". Je trouves cette phrase choquante. On doit être 200 sur le boulevard voltaire, mais pour moi, la révolution est toute proche !

Je me mets à jouer à une jeu par mailing-liste appelé "micro-monde". L'idée est que chacun d'entre nous est président, ministre ou grand industriel d'un monde virtuel qui n'existe qu'a travers nos échanges épistiollaire. Je vais fréquenter deux pays dystopique où reigne la corruption et la pollution, le Krassland et surtout le Krassdorf (Archive du site internet) (Mailing List du rassdorf). Je vais me prendre totalement au jeu dans lequel je serais dirigant d'un parti politique le FUKK (j'avais 16 ans !) qui était un parti marxiste, ou plutot merkiste-luniniste !. En fait, notre mentor dans le jeu était l'actuel journaliste Thomas Guenolé . C'est lui qui va m'ensseigner beaucoup de choses sur la politique: Il va théoriser, nomer les choses qui se passe dans le jeu.

Cela me fera un effet incroyable. Je vais renctrer Thomas Guénolé "irl" quelques années plus tard alors que j'étais dans ma période punk, il m'invitera à continuer dans la politique. Je serais toujours reconnaissant de ce qu'il a fait pour moi.

Je rentre au lycée publique Voltaire à Paris. Je n'avais fait, jusqu'ici, je vivais à rennes où je n'avais fait que des écoles privés assez bourgeoise. Ma première année à paris est un peu compliqué, je travail peu au lycée et je me fait peu d'ami au début de l'année. Il y a une minorité de blanc dans la classe et on me demande si je ne suis pas Polonais, je suis un peu choqué d'être une minorité racial. Cependant, je finis par avoir un copain juif et je tombe un peu amoureux d'une copine de classe qui est noir. A la fin de l'année je rencontre gabi, un copain qui écoute tryo. Il a une famille et des amis artistes. Très viste, on va se mettre à écouter du punk : les berruriers noir, les vielles salopes, les betteraves et la raïa, Ce sont des choses normal dans la vie d'un parisien, mais vu de rennes, c'est assez un nouveau monde qui s'ouvre.

A 5 ans, mes parents se sépare. Nous quittons paris pour vivre à Rennes. Si l'enfance est heureuse, je vis une adolecence assez compliqué, je me dispute souvent avec ma mère et mon beau père. Par ailleurs, j'idéalise mon père qui est resté habité à paris. Vers 14 ans, je décide d'écrire au juge familiale pour le dire que je veux quitter ma mère pour habiter chez mon père. C'est très dure, mais je l'ambiance dans la famille est une sorte d'évidence pour moi. Par ailleurs, ce départ est une sorte de "justice" vis à vis de mon père. Je ne supporte pas l'idée que ma mère ai eu le privilège de vivre avec moi pendant 10 ans alors que cela à été interdit à mon père. Le départ sera très compliqué émotionnelement.

On me surnommait au collège "le prêtre" ou "l'ami des sans amis" parce que je m' efforçais de parler à tout le monde. Même ceux qui étaient censés être honteux pour le collège : les fous, les moches, les victimes. J'en ai toujours tiré une certaine fierté, un certain honneur. Je crois que cela à été mon 1er acte militant.

S.H. est un ami de collège qui à des parents Cambodgien. J'étais jaloux de lui parce qu'il avait toujours les dernières consoles de jeux vidéos et des habits super à la mode. Un jour je suis allé chez lui et je me suis rendu compte qu'il vivait à 5 dans un apparentement qui me semblait ridiculement petit où le frère dormait dans la chambre de ses parents. Je me suis rendu compte que j'avais une grande maison où chacun et chaque membre de ma famille avait une chambre pour lui. Plus tard, alors que j'avais la même moyenne que H.S., je suis allé en 3e et lui est allé en 3e professionnel. Quelques années plus tard, j'apprenais qu'il travaillais à Renaud. Je crois que cela à été l'une de mes premières consciences des inégalités sociales.

Mes parents sont socialistes-abstantionistes. Absolument pas militants. Le plus politisé reste mon beau père, avocat en droit social (droit des travailleurs).

Je n'ai jamais parlé de politique avec lui, mais nos disputes liées à l'adolescence m'ont profondément marqué : Il y a chez mon beau père une certaine force et puissance dans l'argumentation, dans la condamnation.

• Grand père médecin et communiste. Sorte de légende familiale. Lui même issu d'une famille d' agriculteurs et de cheminots bretons..
• Grand mère infirmière, catholique de gauche. Un peu militante.

• Famille très bourgeoise, de droite, ayant réussi dans la photographie de mode et la vente d'appareils photo.
• Mon arrière grand père (coté père) fut Gaulliste et vétérinaire.
• Du coté de ma grand-mère, la famille est militaire et proche des milieux d'extrêmes droite.